Jared-Padalecki a écrit
Luinel a écrit
On dit qu'avant de mourir on voit sa vie défiler devant ses yeux. Je n'ai rien vu de spécial ... Juste une lueur rouge incandescente qui semble disparaître au fur et à mesure que ma respiration diminue.
Affreux.
Impossible.
J'essaie de reprendre mon souffle. J'essaie de m'imaginer autre part. J'essaie d'oublier.
Je sens mes yeux rouler dans mes orbites. J'aimerais tellement reprendre pieds dans la réalité. Tout ce que je vois, c'est cet lueur verdâtre et ce fer qui me brûle les entrailles, sortant de mon corps en fusion . Dans un regard effrayé j'appelle mon frère .
Pourquoi? Pourquoi moi ?
La douleur m'agite. Je sens des larmes de rage et de désespoir perler au coin de mes paupières. Ainsi c'était cela mon futur ? C'était ainsi que j'allais passer toute la fin de ma vie ? Ce futur que j'attendais tant, en la pensant merveilleusement audacieuse, palpitante. Loin des démons, de l'enfer, près de mon frère , de ma voiture.
Je l'ai tant cherché. Mais la meritais je ? Et maintenant que je sais à quoi je devais m'attendre ... Je n'ai plus qu'une envie: revenir à la vie .
Suis je maudit ? Pourquoi suis je ici?
Je me méprise de me faire souffrir , je me méprise de faire souffrir mon frère. Que fait il en ce moment même ? Où est il ?
Je passerai tout le long de ma vie ici , je le sais, même si je refuse de l'admettre.
Pourquoi ma poitrine m'oppresse t-elle autant? Je croyais tellement que l'enfer était différent - Mais peut être n'etais ce pas l'enfer?- Je le voulais tellement. Mais c'est fini. J'ai compris.
Le néant. Le trou noir.
Je n'apporte rien. Mes yeux s'égarent, je ne sais plus où je suis , je ne sais plus qui je suis , je ne sais pas combien de temps est passée depuis que j'ai perdue une lueur de ma vie , je me sens comme hors du temps , j'ai l'impression d'oublier à quoi ressemblait la vraie vie au fur et à mesure que sa passe. Je me sens inutile.
Les nuages noirs.
Mes mains se crispent . Je n'ai même plus conscience de mon corps, même plus conscience de la douleur . Je ne vois que sa ... Le néant .
Luinel a écrit
"Highway To Hell"
Oubliez tout ce que vous savez sur l’enfer car croyez-moi, ce que j’ai vu et ce que j’ai vécu est très loin de tout ce qu’on peut imaginer, les flammes de l’enfer sont bien plus brûlantes et étouffantes qu’on ne le dit.
Tout à commencé quand je me suis retrouvé accroché comme un vulgaire morceau de viande à des chaînes au-dessus du néant.
Enchaîné à ma douleur, c’est après Sam que je hurlais, je priais quiconque qui pourrait me trouver, qu’il vienne me sauver, qu’on vienne me sauver de cette douleur atroce.
Je ne sais pas combien de temps cela à durer, des jours, des mois, des années…j’étais enchainé au dessus du néant, de l’éternité, je ne ressentais plus rien depuis quelques temps, je ne savais plus si j’étais encore…Si la conscience a un sens dans cet endroit alors j’ai du la perdre, pendant combien de temps ? Je ne sais pas mais ce que je sais c’est qu’en me réveillant, je n’étais plus attaché mais la douleur n’avait pas disparu, les marques des crochets ne s’étaient pas cicatrisées et mes épaules étaient atrocement transpercées.
Je me relevai du sol poussiéreux où je me trouvais, l’endroit était étouffant et clos, l’atmosphère était embrumée, ça ressemblait vaguement à une grotte.
Il y faisait sombre et je tentais d’avancer à tâtons dans un long tunnel rocheux. Je trébuchai à plusieurs reprise me tordant de douleur ; ces foutus démons n’avaient en aucun cas menti, l’enfer est tout sauf ce qu’on imagine, on ne peut pas imaginer cet endroit avant d’y avoir été.
Mais je ne regrette rien, si ça à permis à Sammy de s’en sortir…
Soudain, alors que je sortis du tunnel, j’entendis des cris stridents et vis des ombres partout dans l’immense crypte où la galerie avait débouché.
Les roches aux couleurs noirâtres et humides entouraient le souterrain, leur forme conique les rendait agressifs, comme des dents pointues prêtes à nous déchiqueter. Je fis volte face en entendant à nouveau ces cris qui se rapprochaient en même temps que les ombres et là je les vis. Ces horribles démons qui avaient promis de m’attendre, qui avaient promis de m’accueillir. Encore une fois, ils n’avaient pas menti.
Leur apparence hideuse est indescriptible. En plus de la douleur qui m’accabler, la peur vint s’ajouter, c’était bien la première fois que j’avais réellement peur.
Ils se mirent à me pourchasser, moi le chasseur, j’étais devenu le gibier, j’étais celui qui devait être torturé et qui ne s’en sortirait pas, j’étais condamné à souffrir pour l’éternité.
Je me mis à courir péniblement, je fis abstraction de ma douleur en me disant que ce qu’ils me feraient s’ils m’attraperaient serait bien pire.
Je les sentais derrière moi, de plus en plus proche, je m’engouffrais dans un nouveau tunnel et espérais voir une éventuelle issue… Une issue. Si seulement tout ceci n’était qu’un rêve, Sammy je t’en pris réveilles-moi !
Je chutai à nouveau et quand je voulu me relever, il était trop tard, les démons m’entouraient et j’eu l’impression qu’ils me souriaient ironiquement.
Je n’eus le temps de me relever qu’ils s’étaient jetés sur moi, je sentis leurs odeurs fétides, leurs dents s’enfoncèrent dans ma chaire… ma chaire, si seulement j’étais un corps, mais la douleur était bien pire que la douleur physique, c’était une douleur beaucoup plus profonde, ils s’arrachaient mon âme, l’essence de mon être.
Je criai et pensa à ma mère. Si seulement tu n’étais jamais parti, si seulement tu vivais toujours, tout ceci ne serait jamais arrivé.
Je perdis sans doute connaissance à nouveau et je me retrouvais dans une sorte d’obscure forêt où les arbres étaient morts ou la terre était stérile, il n’y avait pas d’air, rien.
Je vis soudain une ombre filait, je la suivais, j’aperçu alors une sorte de voile blanc dans ces ténèbres, je pressai le pas puis stoppa net. Elle était là, une femme dont la chevelure blonde faisait contraste dans ce décor macabre. Je m’approcha alors doucement vers elle puis elle se retourna et me sourit :
- Maman !
Elle s’approcha de moi et me caressa la joue, je sentis les larmes coulaient le long de mon visage. Elle était entourait d’un halo blanc. Mais que pouvait-elle bien faire dans ce monstrueux endroit
- Dean, ne t’en fait pas, ta cause n’est pas perdue, on viendra te sauver, ne perd pas espoir, garde la foi…
Je n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche ou de la prendre dans mes bras qu’elle s’était volatilisée. Je m’écroulai au sol et prit ma tête entre les mains. J’ai sans doute pleuré pendant un long moment et je m’évanouis d’épuisement.
Je n’avais plus aucun repère, ni dans le temps, ni dans l’espace, je errai telle une âme perdue en essayant de m’accrocher à l’espoir, à Sam. Je ne pouvais l’imaginer seul là haut en train de me pleurer.
L’espoir. C’est tout ce qui me reste. Des bruits sourds viennent me réveiller. Je repris connaissance et me rendis compte que j’étais à nouveau dans la grotte. Des ombres dansées contres les murs noirs et j’aperçu vaguement une lumière. Prudemment, j’avançais vers la source de chaleur et atterrit devant un grand puits de flammes. Si vous aviez vu ça : un énorme puits sans fond de flammes. Au moment où je voulais reculer, une horde de démons m’avait de nouveau encerclé.
Vous allez me dire qu’en tant que chasseur j’aurais pu me défendre, tenter quelque chose. Et bien j’aurais voulu en faire autant. Mais j’étais paralysé par la douleur et je n’étais qu’une âme.
Ils s’avancèrent vers moi, je voulu leurs bondirent dessus mais c’était impossible, avant que je n’eu compris ce qu’il m’arrivait, ils m’avaient poussé dans les flammes de l’enfer, je fis une chute longue et lente au cœur de l’enfer, je me sentis me consumer et soudain je me réveillai à nouveau dans la forêt cafardeuse et morbide.
J’étais tout en sueur. J’examinai alors mes mains mais aucune trace de brûlure, rien. J’avais pourtant ressenti la douleur, oh que oui je l’avais ressenti.
Je regardai autour de moi et soudain, j’aperçu mon père. Je restai face à lui, ébahi. Que faisait-il là. Sa peau était pleine de blessures profondes et son visage était tuméfié.
- Papa ! Je m’approchai vers lui et le prit dans mes bras, je pouvais le sentir, étrangement, je me sentais soulagé de le voir. Il me prit les bras et me dit :
- Dean, je sais comment te sortir de là, on n’a pas beaucoup de temps, il va falloir faire vite.
C’était la meilleure chose que j’avais entendu depuis longtemps. Puis une autre voix vint nous interrompre.
- Attendez !
Je me retournai et la personne que je vis, était bien la dernière personne à qui je m’attendais. Papa avait l’air d’autant plus estomaqué :
- Sam ?
Sam était là, planté face à nous et j’étais près à courir vers lui quand soudain ses yeux devinrent rouge, rouge comme le sang. Il nous sourit et je compris que ce n’était pas Sam, que ce n’était plus Sam…
Dernière édition par pepette le Lun 30 Juin 2008 - 22:05, édité 1 fois