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Premier sujet : Et si Dean était mort début saison 2

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cydgie
kate
kalid
HermioneMulder
survi speedy gimli
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survi speedy gimli

survi speedy gimli
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SURVI



Aujourd’hui est un jour marqué par un anniversaire…. Anniversaire, à ce mot je ne peux qu’avoir un rire nerveux. Comment peut-on décrire le jour de la mort d’un proche comme un anniversaire ?

Je me lève même si j’en ai aucune envie, mais mon père à besoin de moi pour une chasse… sans toi. Je passe la matinée à ruminer contre moi-même, comme d’habitude. Je n’ai pas pu te sauver de la mort elle-même et tout ce que je trouve à faire c’est me morfondre dans le silence, prendre une douche, déjeuner et chasser avec papa. Ah il est beau le Winchester ! Je ne suis qu’un pion dans cette bataille, car oui mon frère je ne pense pas que je vivrais assez longtemps pour voir la guerre elle-même. Alors pourquoi se battre contre l’inévitable ?

Papa est en vie mais pas toi alors que tu es la personne à qui je tenais le plus contrairement à notre père. Mais je lui ai pardonné d’être en vie… pour toi et seulement pour toi. Je crois te voir ou t’entendre mais à chaque fois je me réveille ou reprends ma place dans la réalité.

Aujourd’hui notre père est plus silencieux que d’habitude. Je ne demande pas ce qu’il a, je le sais très bien. Il s’en veut de ne pas t’avoir sauvé. Il s’en veut de n’avoir pas réagi quand je lui ai dit de se bouger et de t’aider à l’hôpital.

Je m’aperçois qu’un an après qu’il était lui-même blessé. Vous vous ressemblez beaucoup… je sais ce que tu dois penser à cet instant. Que je ne suis qu’un idiot qui devrait se bouger les fesses au lieu de se parler à lui-même et de vivre avec le passé. Mais c’est vrai tu lui ressembles à toujours sauver les autres et mettre ta vie de côté, de tout prendre sur tes épaules, de t’en vouloir pour tout.

Entendre « Sammy » me manque. Papa m’a appelé un jour comme ça. Ce n’était qu’une marque d’affection d’un père qui a peur pour son fils attaqué par un loup-garou gonflé aux stéroïdes… mais je n’ai pu m’empêcher de le frapper et de crier que personne n’avait le droit de m’appeler Sammy. Tu serais là, je me demande si tu serais fier d’être le seul à pouvoir m’appeler ainsi ou au contraire énervé que je m’en prenne à papa pour un rien… pour passer mon chagrin et ma colère.

Ne t’inquiète pas, à partir d’aujourd’hui je ne le quitte plus et j’essaye d’être comme un fils pour lui. Je ne le blâmerai plus.

J’ai vu Bobby hier, première fois depuis qu’on t’a enterré. Et oui mon frère je ne t’ai pas mis sur un bûcher, je ne pouvais pas. Peut-être un jour tu reviendras… Il va bien mais boit trop… comme papa. J’ai l’impression qu’on ne parle que de chasse… qu’on arrive plus à parler d’autre chose.

J’ai aussi vu Ellen et Joe, des connaissances de Bobby et de papa. Joe t’aurait plu, elle est petite, fort caractère, blonde et maigre. Un soir je me suis engueulé avec papa, comme d’habitude. Résultat, j’ai pris la Chevy et me suis retrouvé au Roadhouse, le bar que tient Ellen.

Elle m’a servi à boire sans rien dire, mais au bout de quelques verres elle ne me servit plus. Je commençai à m’énerver contre elle, quand Joe est venue et m’a emmené dans le fond de la salle pour parler. Elle m’a même fait un café, un peu hard par contre. Bref on a parlé et on en est arrivé à parler de son père. Il a été tué pendant une chasse. Elle m’en a pas dit plus, revenant sur ta mort, mais je pense qu’un jour peut-être elle osera m’en parler.
Pour elle toute cette colère et ce chagrin devaient sortir un jour ou l’autre mais pas contre les autres. C’est donc à ce moment-là qu’elle m’a tendu un cahier et m’a dit d’écrire tout ce qui me passait par la tête, tout ce que j’avais sur le cœur. Je te vois venir avec « mec, t’écris un journal intime », mais ça me fait du bien, j’en ai besoin.

La soirée s’est finie pour moi sur une table de billard à dormir avec un certain Ash. Je ne sais pas comment je suis arrivé là et encore moins avec l’ami des Harvelle sur un billard. Et non on était habillés, mec.

Bref papa est arrivé deux heures plus tard et bizarrement n’a rien dit à part pardon… je ne comprends toujours pas pourquoi. Quoi qu’il en soit aujourd’hui je me retrouve de nouveau avec papa, plus soudés qu’avant, même si on ne se parle pas vraiment comme père et fils mais plus en tant que chasseurs.

Je sais que dans une heure on sera devant ta tombe à fixer ton nom en espérant que ce soit une blague de mauvais goût ou un rêve. Mais non c’est bien réel et tu ne reviendras pas. Je viens pour la dernière fois te voir, ça fait trop de mal de venir et papa déteste venir ici. J’ai demandé à ce que tu sois près de maman, je sais combien tu l’aimais.

C’est ici que se termine mon journal, ici que je te fais mes adieux. Je te promets de me battre jusqu’au bout. Mais avant de partir je vais te confier un secret, même si je sais que tu ne liras jamais ce journal. J’ai essayé de faire un pacte pour toi, pour te ramener. Mais là encore je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout, ta voix dans ma tête me criant dessus de ne pas faire le con. Je sais par ce démon du carrefour que papa a essayé aussi, mais à ce moment-là il était trop tard, tu étais parti. Papa a alors abandonné l’idée, ne voulant en aucun cas ramener quelqu’un des morts. Te ramener alors que tu respires encore est une chose mais te ramener de sous terre en est une autre bien plus grave. Je l’ai compris à temps heureusement… ou malheureusement. C’est égoïste de ma part mais j’aurais tout donné pour n’avoir ne serait-ce qu’un jour avec mon grand frère.

Cette fois je te laisse Dean, repose en paix et ne t’inquiète pas pour moi, je ferai tout ce que tu m’as appris. Je regrette qu’on n’ait pas eu une vie normale, une vie où tu serais encore là avec ta petite famille. Je ferai tout ce que je peux pour que tu sois fier de moi et je protègerai papa pour toi.

Adieu Dean, embrasse maman pour moi, je sais que tu es là-haut avec elle à veiller sur nous.



Dernière édition par survi speedy gimli le Mer 8 Juil 2009 - 11:55, édité 1 fois

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survi speedy gimli

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Superfloor

La mort de mon frère


- Ecartez-vous ! Cria le médecin à toute l’équipe de soignants qui l’entourait.
- C’est bon, on y va !
Le premier électrochoc fut envoyer à travers le défibrillateur.
- Qu’est qu’on a ?
- Toujours pas de pouls, répondit-elle.
J’observai la scène comme déconnecté du monde. Plus rien n’existait, je restai focalisé sur mon frère que l’on tentait de ranimer.
- Allez bats-toi Dean! Tu ne peux pas me laisser, murmurai-je à voix basse.
- Ecartez vous, pour le second choc. Augmentez la charge à 300V, ordonna le médecin.
- On y va !
Second électrochoc. Mais Dean ne réagissait toujours pas.
- Il n’y a pas de pouls. Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda l’une des infirmières.
- S’il vous plaît sauvez le, dis-je les larmes aux yeux.
Ils se regardèrent tous un instant avant que le médecin ordonne un troisième électrochoc. Comme précédemment, ils répétèrent le même rituel. Cependant l’electrogramme resta plat, le cœur ne repartit pas.
L’infirmière leva la tête vers l’horloge murale et dit:
- Heure du décès, 11h37...

A cet instant, mon monde s’écroula.
Je m’approchai du médecin et lui hurla de continuer. Mais il ne m’écouta pas, je m’adressai alors aux infirmières qui se trouvaient là, cependant aucune d’elles ne réagit. Elles se contentèrent de répondre qu’ils avaient fait le maximum et que malheureusement ça n’avait pas suffit. Je me laissai alors tomber au sol à cet instant, anéanti comprenant enfin que cette situation était bien réelle.

Une infirmière s’adressa à moi mais je l’ignorai complètement.
Quelques minutes plus tard, ils disparurent tous de la chambre lorsqu’une voix grave le leur demanda. Mon père s’approcha de moi et posa sa main sur mon épaule. Je me relevai à son contact posant peu à peu mon regard sur mon frère. Dean était là était là étendu sur son lit, les yeux clos, la poitrine immobile. Je posai ma main sur son corps encore chaud et me laissai aller comme jamais je ne l’avais fait. Mon père resté derrière moi, ne sourcilla pas, juste les yeux embués de larmes mais rien de plus. Pas de cris ni de sanglots. De toute façon, ça ne m’intéressait plus, tout ce qui m’importait pour l’instant était mon frère et rien d’autre.

Je le fixai maintenant depuis près d’une heure quand une voix me dit qu’il était temps de le laisser partir. Ma main toujours posée sur la sienne, je m’y refusais.
Même si je sentais de minutes en minutes le corps de mon frère se refroidir, je ne pouvait me résoudre à l’abandonner. Car une part de moi-même espérait encore qu’il ouvre les yeux et fasses « Sammy, je vais bien, pas la peine de te mettre dans tous tes états pour une petite blessure ». Mais non, la réalité était tout autre. Dean ne se réveillerait pas, plus jamais.

Mon père commença à relever le drap pour couvrir à jamais le corps de celui qui avait été mon frère lorsque je le stoppai dans son geste. Il me regarda tristement mais ne dis rien quand il comprit ce que j’essayai de faire. J’ôtai le collier de Dean et le mis autour de mon cou.

Une infirmière entra dans la chambre et sortit mon frère. Je le regardai partir sans dire un mot, réalisant que je ne le reverrai plus, vivant. Mon père pris la parole pour me dire qu’on allait se serrer les coudes et affronter ça ensemble mais je ne l’écoutais pas. Mon esprit était ailleurs. Il était parti avec Dean.

Je sortis dans le couloir, fixant toujours le lit, sur lequel se trouvait Dean, faire son chemin. Lorsqu’il disparut dans l’ascenseur, je sus que tout était fini. Je me mis alors à courir, renversant les charriots de fournitures médicales, les poubelles et tout autres choses qui se trouvaient sur mon chemin en essayant de sortir de cet hôpital. Il fallait que je respire, que je sente mes poumons se gonfler d’air à chaque inspiration. Il fallait que je vérifie que, moi, j’étais toujours en vie.

Une fois dehors, je me dirigeai vers le parking pour y voler la première voiture que j’y trouverai. Mon portable sonna à cet instant mais j’étais trop fatigué pour répondre sachant déjà qui m’appelait. Une mustang bleue foncée fut la voiture que je dérobai, sans gêne ni regret pour son propriétaire. Je trafiquai quelques files et démarrai enfin.

Je roulai jusqu’au premier motel que je trouvai. J’avais besoin de faire comme avant, comme quand Dean était avec moi. Je me dirigeai vers le gérant et pris une chambre avec deux lits.

Le silence fut la première chose qui me rappela la triste vérité. Cependant je pénétrai dans la chambre avant de m’effondrer sur le lit près de la porte, sur le lit que Dean aurait pris si…
Je me laissai aller à nouveau. Cependant cette fois-ci j’était seul avec moi-même, seul au monde. Je fermai les yeux et repensait à cette journée d’été où Dean m’avais fait une promesse.

- Dean, tu crois que les monstres que chassent papa sont méchants ? Demanda-t-il à son grand frère.
- Ne t’inquiètes pas, même s’ils le sont, papa est fort, il ne se laissera jamais faire.
- Et pourquoi, il ne les a pas arrêter quand ils s’en sont pris à maman ?
- Sammy, c’était différent.
- Et si… un jour… papa se faisait attaquer comme maman…
- Ne dis pas ça, papa est le plus fort.
- Arrêtes, je suis plus un bébé! cria le plus jeune.
L’aîné s’approcha de lui.
- Dean et s’ils s’en prennent à nous pendant que papa n’est pas là ?
- Ils auront affaire à moi ! Rétorqua-t-il.
- Non, je ne veux pas qu’il t’arrive la même chose qu’à maman, Dean.
- Ne t’inquiète pas, Sammy, il ne m’arrivera rien, je serais toujours là pour veiller sur toi, j’te le promets.

Je relevai la tête pour regarder autour de moi. Dean n’était toujours pas là, et il ne le serai plus jamais. A nouveau je versai quelques larmes pour ce frère qui avait su égailler ma vie pourtant bien sombre. Pour ce frère qui s’était sacrifié pour moi.
Je me relevai pour diriger ma colère contre le mobilier qui m’entourait mais rien ne parvenait à soulager ma peine.

La sonnerie de mon portable retentit une énième fois pourtant je ne l’entendait qu’à peine. Je me sentis si vide en cet instant que je me mis à crier de plus en plus fort ignorant les éventuels voisins que je pouvais avoir.

Pourquoi fallait-il que toute les personnes que j’aime, meurent ? Biensur mon père était toujours en vie mais ça je ne le voyais plus à présent. Tout ce que je voyais c’est que j’étais seul, pour toujours.

Je sortis de la chambre de motel quand je parvins à retrouver mon calme. Je m’engouffrai dans la mustang et roula jusqu’au lieu de l’accident, là où tout s’était arrêté. Arrivé à destination, je descendit de voiture et m’allongeai sur le sol goudronné où était parsemé des centaines de bouts noirs métallisés.
Je fixai le ciel me demandant si Dean était parti où s’il errait quelques part comme le faisait les esprits des morts.

Je laissai échapper une larme.
Le son d’une voiture arrivant droit sur moi me ramena à la réalité mais ne me fit pas bouger d’un pouce. Je voulais rejoindre mon frère et le plus tôt serait le mieux.

Mais contrairement à mes attentes, elle s’arrêta à ma hauteur et deux hommes en sortirent. L’un resta en retrait pendant que l’autre se précipita vers moi.
C’était mon père.

Il me releva, et, pour la première fois, il me prit dans ses bras pour me réconforter.
Enfin je sentis qu’il était en vie. Je pleurai ainsi pendant des secondes, des minutes, peut-être même des heures mais je savais que mon père aussi.

Ce jour là restera à jamais gravé dans ma mémoire comme le jour où mon frère m’a quitté, emportant avec lui une partie de moi-même.

Fin



Dernière édition par survi speedy gimli le Mer 8 Juil 2009 - 11:50, édité 1 fois

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HermioneMulder

Continuer à vivre


Je n’arrive pas à y croire et pourtant, c’est vrai…Dean vient de mourir…Les électrochocs des toubibs n’ont rien pu faire pour le ramener…Il nous a quitté…il m’a quitté.

Quand c’est arrivé, j’étais avec lui, à essayer de le rassurer même si je savais que l’ange de la mort le traquait. Je sais même pas s’il m’entendait ou pas mais je voulais le croire. Je n’avais pas entendu Papa arriver derrière mon dos et m’écouter en silence. Mais quand son cœur s’est arrêté de battre, j’ai entendu Papa murmurer derrière moi : “Non, Dean…”

Malheureusement, Dean ne semblait plus nous entendre, ni lui ni moi.



Mais pourquoi, Dean, pourquoi m’as-tu laissé tout seul ? T’as toujours fait partie de ma vie, même quand j’étais à Stanford, je te sentais prêt à venir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Maintenant, tout ça, c’est fini…tu ne me rejoindras plus pour aucune chasse…tu ne conduiras plus la Chévy…

Tu me laisses avec Papa. Je me demande vraiment comment je vais faire pour m’entendre avec lui maintenant que tu n’es plus là pour te mettre entre nous…mais bon sang, Dean, pourquoi as-tu fichu le camp ?



Les heures passent et je suis toujours près de toi, comme si rien ne s’était passé. Je ne veux pas me séparer de toi et pourtant, les infirmières et un médecin viennent souvent pour essayer de me détacher de toi… J’ai toujours la sensation stupide que tu vas ouvrir les yeux comme si de rien n’était et me sortir une vanne. Qu’est-ce que je pouvais te rembarrer quand tu me sortais ce genre de choses et maintenant…maintenant j’aimerais tellement que tu me dises un seul mot, même un juron, ça m’est égal mais un seul pour réentendre le son de ta voix, voir ton sourire moqueur qui cache tant d’émotions et l’expression de tes yeux verts. Mais aucun geste, aucun son, rien…seulement le silence et la mort.

Je me demande combien de larmes notre corps peut contenir…j’en verse tellement, tu me traiterais de “bitch” mais je m’en fiche, je n’arrive pas à les retenir, c’est trop dur…Comment je me rendais pas compte à quel point je tenais à toi ? On avait retrouvé notre vraie relation fraternelle depuis que t’étais venu me chercher à Stanford. Ca avait été dur mais on était redevenu des frères, des vrais, comme quand on était gosses. Si tu savais à quel point j’aimais ça sans pourtant m’en rendre compte. On avait du mal à se supporter parfois, mais jamais je n’ai regretté d’être avec toi, non, jamais.



Papa vient de revenir du motel. Je ne sais pas ce qu’il y a foutu mais il est là. Il me regarde avec fermeté en évitant de te regarder et me dit que je dois te laisser partir, comme il l’a fait. Mais comment peut-il me dire ça ? Comment a-t-il pu t’abandonner ? Comment a-t-il pu te laisser mourir sans rien faire ? Quel père indigne laisserait son fils aîné mourir à cause d’un démon ? Je lui balance tout ça à la figure et il réagit au quart de tour en me reprochant de ne pas avoir fait non plus le nécessaire en tuant le démon aux yeux jaunes quand il était en lui. Le verre d’eau que Dean avait jeté par terre quand il était en esprit et qui avait interrompu cette même dispute n’intervient pourtant pas. Et on s’arrête à ce moment précis comme si on attendait qu’il arrive mais rien…seulement le silence et la mort.

Je sais que je devrais pas lui dire ça mais après quelques minutes d’attente, je lui balance que oui, j’aurai mieux faire de tuer le démon quand il le possédait et Dean serait vivant à l’heure qu’il est…sûrement en colère contre moi mais vivant. Que j’avais plus besoin de Dean que de lui et que j’ai fait le mauvais choix.

Je suis parti de la chambre après ça et de l’hôpital. J’ai marché à pied pendant des heures, les larmes de colère et de tristesse se mélangeant sur mon visage. Je me rends compte que c’est moche et même très moche ce que j’ai dit à mon père et pourtant, c’est fait et dommage pour lui mais je pensais chaque parole que j’ai dite. Je ne m’excuserai pas, ça non, qu’il n’y compte pas, je suis pas un hypocrite.

J’ai fini par rentrer alors que la nuit finissait. Papa était revenu au motel et ne m’a pas dit un seul mot. C’est seulement quand j’ai vu le bidon d’essence que j’ai compris qu’il voulait t’incinérer. Je m’y suis opposé aussitôt, je voulais trouver une solution pour le ramener, n’importe quoi. Il a seulement dit : « Je suis son père, c’est à moi de décider. » Que voulais-tu que je réponde à ça, Dean ? J’ai voulu lui montrer qu’il y aurait sûrement une solution, un pacte pour te ramener, quelque chose mais il m’a dit déjà avoir cherché et qu’il n’y avait rien. J’ai voulu l’arrêter mais il était plus fort que moi. Il m’a attendu dans la voiture et j’ai aperçu ton corps enveloppé à l’arrière. Durant tout le trajet jusqu’au petit bois, je n’osais pas regarder derrière moi et pas un mot ne fut dit : seulement le silence et la mort.



Durant ton incinération, l’aube se levait, et mes yeux ne parvenaient pas à se détacher du bûcher, les larmes menaçant pourtant de troubler ma vue. J’essayais de retenir mes sanglots, je ne voulais pas paraître faible devant lui et même devant toi…mais quand les flammes se sont pratiquement éteintes tout comme ton corps et que Papa est reparti au motel, je me suis effondré sur le sol et j’ai pleuré comme jamais je n’avais pleuré de ma vie…même à la mort de Jess, je m’étais senti plus fort, parce que tu étais à mes côtés, à me soutenir. Les sanglots ont débordé : je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Je me sentais redevenu un petit garçon qui n’avait plus personne pour le consoler, plus de grand frère pour le prendre dans ses bras et lui dire des mots de réconfort ou des blagues pour le faire sourire dans ses larmes. Seulement un père qui semblait tout en proie à sa vengeance et non à son deuil ou au soin du seul fils qui lui restait. Je suis resté longtemps effondré à sangloter, ne cessant pas de penser à toi, à tous nos souvenirs ensemble et à la perte immense que tu faisais dans ma vie. J’avais l’impression qu’une partie de moi, qu’une partie de mon cœur avait été arrachée en même temps que ta vie, comme un jumeau qui perd son frère et ne sait plus ni quoi penser ni quoi faire. Je détestais Papa, jamais je ne l’avais autant détesté.

A la fin, il a fallu que je me relève quand même. J’ai jeté un dernier regard au bûcher éteint et j’ai rejoint le motel. Papa était prêt à partir et m’attendait, le visage fermé. Ma décision était prise : je lui ai dit qu’il pouvait partir, que je ne partais avec lui mais qu’il devait me laisser l’Impala, Dean l’aurait voulu. Sans un mot, il a jeté les clefs sur l’un des lits et a fermé la porte sans se retourner.



Deux jours après, j’étais chez Bobby. Je chasse souvent seul, Bobby m’accompagne rarement. Je n’ai pas revu Papa depuis ce jour et je préfère comme ça. J’ai décidé malgré tout de continuer à vivre et j’ai bien fait. Trois mois se sont passés et Bobby a appris que Papa avait incinéré un autre corps à ta place, pour me donner aucun espoir. Le tien est enterré quelque part. Quand je t’aurais retrouvé, je te ramènerai, Dean, je te le promets…

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survi speedy gimli

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Alexa

Une vie sans toi

La chaleur était écrasante… étouffante… rendant l’air presque irrespirable. Les rayons du soleil cognaient fortement sur les vieilles carcasses de voitures qui s’empilaient les unes sur les autres chez Singer’s Autos.
Le silence perpétuel qui régnait en maître habituellement, fut détrôné de sa place par de la musique qui devenait de plus en plus forte. Même les taules vibraient alors que les ondes se répercutaient dessus.
Cette musique était un vieux morceau d’AC/DC que crachaient les basses de l’Impala, garée dans un coin éloigné de la casse.
La portière conductrice était grande ouverte, permettant ainsi au son de se propager plus rapidement dans l’air chaud de cette journée.

Ni son père ni Bobby n’étaient venus se plaindre du volume excessif de la musique et puis de toute façon s’ils s’étaient pointés, il n’aurait même pas touché à la radio et l’aurait laissé telle quelle ou il aurait encore augmenté les décibels. Il se foutait pas mal de leurs possibles mécontentements… en réalité, maintenant il se foutait de tout… le monde pouvait brûler qu’il ne s’en soucierait guère, il trouverait même ça jouissant. Comme ça si le monde crèverait, il crèverait également, peu importe si tout le monde le désignait du doigt, en hurlant qu’il avait été lâche. Car cela n’aurait pas été de la lâcheté, loin de là… seulement il en avait marre de risquer sa putain de vie pour ce monde alors qu’on lui avait tout pris !

Sam se décolla de la portière arrière, côté conducteur, tendit le bras à l’intérieur de l’habitacle où il monta d’un cran le volume sonore de la radio quand il avait entendu les basses cracher le nouveau morceau. C’était sa musique préférée alors il allait faire en sorte que tout le monde le sache et peut-être que de là où il était, son frère pourrait l’entendre.
Le cadet se réinstalla à la même place, plaquant son dos contre la carrosserie brulante de la Chévy et porta à sa bouche la bière qu’il tenait dans sa main. La boisson lui faisait un bien fou vu qu’il cuisait sur place, rien qu’en sentant la chaleur écrasante le frapper de plein fouet et de son débardeur et son jean qui lui collaient à la peau.

D’une certaine manière cette chaleur lui rappelait les évènements de la vieille et à cette pensée, son regard s’humidifia et une larme coula le long de sa joue… mais le jeune homme passa une main rageuse dessus. La mort lui avait encore pris quelqu’un de précieux à ses yeux ! Il y avait eu d’abord sa mère, brulée vive, tout comme Jessica alors qu’il s’était juré de la tenir éloignée de cette vie, de cette putain de vie qui prenait un malin plaisir à le faire souffrir.
Après ça, il s’était promis de tout faire pour ne plus perdre quiconque mais non, il avait été un incapable et la mort avait de nouveau frappé en lui prenant son frère ! Dean était mort à l’hôpital à cause de cet enfoiré de YED qui leur avait causé un accident de la route, aggravant davantage les blessures de son frère.

Les images des obsèques de Dean lui explosèrent au visage et quoi de plus normal vu que cela remontait à peine à dix heures !
Sam revoyait encore les flammes lécher le corps de son frère, qu’il avait recouvert d’un drap blanc. Il n’avait pas laissé le choix à John et s’était occupé lui-même du corps de Dean, l’enveloppant dans ce tissu et en déposant sa dépouille sur le bûcher qu’il avait monté.
Ces images ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête comme s’il devait toujours se souvenir de ce moment mais il n’avait pas besoin de ça pour s’en rappeler !

Dean était mort à cause de lui car ce putain de yeux jaunes avait manigancé son plan, non pas pour son frère, mais pour l’avoir lui ! C’était lui qui aurait dû crever dans cet accident et pas Dean !

La mort aurait dû l’emporter lui, laissant la vie à son père et à Dean ! Ils auraient eu une vie plus tranquille sans qu’ils aient à se soucier de lui et des dangers qu’il pourrait leur causer.
Même si John avait été épargné cela ne le motivait pas à continuer le chemin… non pas qu’il en voulait à son père d’être en vie, loin de là, il était heureux de voir qu’il avait survécu…
Seulement pour lui, cela ne l’empêchera pas de sombrer car la seule personne qui le connaissait vraiment n’était plus de ce monde.

Dean le connaissait du bout des doigts et quoi de plus normal puisque c’était lui qui l’avait pratiquement élevé vu que John se trouvait toujours sur les routes à chasser. Son frère avait toujours su déchiffrer ses différents gestes ou multiples humeurs… il comprenait à chaque fois quelle attitude prendre avec lui… Quand il se sentait mal et même s’il n’en montrait rien, Dean le voyait tout de suite et faisait tout pour l’aider à aller mieux… A d’autres moments, Sam aurait pu tuer n’importe qui surtout après le décès de Jessica et la seule personne qui l’a retenu et soutenu dans cette épreuve était Dean !
Dean avait tout donné pour lui, risquant sa vie un bon nombre de fois pour lui, notamment à cause des chasses ou encore quand il avait une énième dispute avec John ! Dean s’était sacrifié et qu’est-ce qu’il lui offrait en retour pour tout ce qu’il lui avait donné : la mort et de jolies obsèques !


Pourquoi Dean s’était épuisé à le sauver ?! Pourquoi s’était-il acharné autant pour finir par en crever par sa faute ?!

Nah, il n’arriverait pas à continuer la route sans lui, il s’en sentait incapable… surtout avec cette culpabilité qui le rongeait d’être la cause de sa mort !

Sa main glissa dans le bas de son dos où il retira son flingue de sa ceinture puis le ramena devant lui et commença à jouer avec l’arme.
Sam se sentait lâche seulement il voulait mettre fin à tout ça, de cette douleur qui le bouffait de l’intérieur. Le jeune homme retira le cran de sécurité et ramena l’arme vers lui mais à l’instant où allait terminer tout ça, la radio grisailla.
Sam pensa à un dérèglement mais cela se reproduit à nouveau et toujours sur la musique préférée de son frère.
Un éclair passa dans ses yeux et tout en rangeant son arme, le cadet comprit la signification de tout ça lorsque les grésillements se firent plus intenses et qu’une brise légère lui fouetta doucement le visage.
Son cœur manqua un battement car cette manière de faire ressemblait étroitement à celle de son frère… le cadet en fut sur et certain quand il ressentit la présence de Dean près de lui.

Sam ignorait comment cela était possible et il s’en fichait pas mal… Dean était là pour l’aider une nouvelle fois comme il l’avait toujours fait. Des larmes s’échappèrent sans qu’il ne s’en rende compte car il se sentait revivre à nouveau même s’il savait qu’il ne serait plus là !
Sam se releva tranquillement puis après avoir balancé la bouteille de bière au loin, prit place derrière le volant et referma la portière.


- J’ai saisi le message, Dean… merci…


Un sourire naquit sur ses lèvres… enclencha la première puis démarra en trombe la Chévy, faisant crisser les pneus. Le chemin à parcourir allait être dur mais Dean serait toujours là pour le soutenir comme à chaque fois.

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Hamaiah

Carry you home

Et voilà comment tout ceci se termine. Voilà où nous a mené la croisade des Winchester. Alors que je sens la dernière étincelle de vie me quitter, j’éprouve enfin ce sentiment de sérénité qui m’était étranger. La présence de mon père près de moi a, malgré ces longs mois difficiles, quelque chose d'apaisant. Je me sens en sécurité près de lui, comme lorsque j'étais enfant. Mais une autre présence me manque plus que tout autre, celle de mon frère disparu quelques mois auparavant. Ce grand frère qui m'a toujours protégé et sans qui je ne serais déjà plus de ce monde. Le souvenir de mon ainé me ramène comme toujours à cette journée tragique, celle ou j'ai définitivement tout perdu.

***

Comment tout cela a t'il pu arriver ? Je n'arrive toujours pas à y croire. Notre famille est vraiment maudite et le responsable de toute cette merde c'est moi. Inévitablement j'en viens encore à cette conclusion : si je n'étais pas venu au monde, ma famille aurait été bien plus heureuse. A cette pensée des larmes coulent sur mon visage. Les premières depuis que mon grand frère n'est plus. Car je viens de réaliser, que Dean vient de disparaître à tout jamais. S'il avait été là il aurait immédiatement chassé cette idée de ma tête. Pour moi ce n'est que pure vérité, mais mon frère ne semblait pas vouloir y croire. Je jette un regard à mon père, qui est plongé dans un silence oppressant. Comme à son habitude, il semble vide de toutes émotions, comme si rien ne s'était passé. Pourquoi lui et Dean refusent-ils de montrer qu'ils peuvent ressentir des émotions.

_ Papa ...

Je n'ai encore jamais entendu ce timbre désespéré dans ma voix. Il ne me décroche même pas un regard et pourtant je sais qu'il m'a entendu. Mon père m'en veut et je le comprends car tout est de ma faute. J'aurais du être plus attentif, être un meilleur chasseur. Celui dont il aurait été fier et qui n'aurait pas causé chaos et destruction dans sa famille. La culpabilité me sert le cœur, comment pourrais-je continuer à vivre avec tout ce poids sur les épaules ? Quelque chose en moi s’est brisé aujourd’hui et de là où je suis, assis sur une chaise près du lit où repose le corps de mon frère, je ne vois pas comment les choses pourraient s’arranger.

_ Papa ... Pardon ... Je suis désolé ...

Toujours aucune réponse. Je sers davantage la main de mon frère, que je n'ai pas lâché depuis que les médecins nous ont permis de le voir pour lui dire adieu. Je laisse reposer ma tête sur ce matelas d'hôpital et mon chagrin s'évacuer. A quoi bon le refouler, apparemment personne ne semble s’en préoccuper. Ma peine ne semble pas se tarir, alors que dans ma tête se rejoue en boucle les dernières images de sa vie. Je le vois encore respirer pour la dernière fois, impuissant et ne pouvant rien faire. Pour l’aider ou le soutenir, alors que lui aurait réussi à me sauver si les rôles avaient été inversés.

_ Papa …

Mon appel se perd parmi mes larmes et toujours aucune réponse. Mon père me hait et même si je le comprends car je me déteste moi-même, je ne peux admettre que le dernier membre de ma famille reste sourd à mes appels.

_ Je suis désolé papa … Pardonne-moi … Papa …

J’entends la porte de la chambre s’ouvrir alors que ma voix rendue rauque par les sanglots ne semble plus vouloir transmettre autre chose que cette litanie. Une main réconfortante se pose sur mon épaule, j’ai espoir que se soit celle de mon père mais je sais pertinemment que ça ne peut être que Bobby, venu quelques heures plus tôt nous retrouver. J’aperçois le regard noir que jette notre ami à mon père, qui ne semble pas s’en formaliser.

_ J’ai rempli toute la paperasse, on devrait y aller. C’est trop dangereux de trainer ici.

Il se lève et sort de la chambre, comme au ralenti. Je ne peux m’empêcher de penser que si c’était moi sur ce lit d’hôpital, il ne réagirait pas comme ça. Sans doute aurait-il beaucoup moins de peine.

_ Sam, il faut y aller.
_ Je … Je ne peux pas le laisser … Il est encore chaud et …
_ Aller viens fiston, ce n’est pas bon de rester ici. Tu seras mieux dehors.
_ Moi … Je n’ai aucune importance.
_ Ne dis pas ça Sam.

Peu importe ce qu’il pouvait me dire, je continuerai à penser que je ne vaux pas la peine qu’on se préoccupe de moi. Surtout après ce que j’ai fais. Mais Bobby me prend par les épaules et me force à me relever.

_Bobby, Non !
_Sam regarde moi ! On va s’occuper de ton frère. Mais pour le moment je veux que ton père et surtout toi, vous alliez vous mettre à l’abri. On ne sait pas si les démons vont réattaquer et il y a déjà eu assez de mort.

Je détourne mon regard vers Dean, et lâche sa main. Cette action me coute plus qu’il n’y parait. Je me sens déchiré, une partie de moi vient de partir et je ne la reverrais plus jamais. La douleur dans ma poitrine s’agrandit alors que Bobby me soutient à travers les couloirs de l’hôpital. Sans lui je n’y serai probablement pas arrivé, car avec ma vue brouillée par les larmes et mes jambes qui ne me soutiennent pas, je ne serais pas allé bien loin.

_ Tu vas venir à la maison avec ton père. Vous avez besoin de repos.

***

Je me suis retrouvé chez lui, sans trop m’en rendre compte. En faite toute une partie est resté flou, comme si j’étais dans le brouillard. Bobby est revenu avec le corps de Dean le lendemain. Mon père ne m’avait toujours pas adressé la parole et il ne le refit pas avant plusieurs semaines. Un soir je l’ai retrouvé complètement ivre dans la cuisine de Bobby. Je vivais ici depuis le drame, et partais chasser avec lui car il ne voulait pas me laisser seul et cette situation me convenait. Papa revenait nous voir après chacune de ses chasses, mais il était méconnaissable. C’était comme vivre avec un inconnu. Et ce soir là je ne suis pas près de l’oublier. Alors que je voulais l’aider et le mettre au lit, il a vidé son sac, l’alcool aidant.

_ Tout ça c’est de ta faute ! Si tu avais tiré comme je te l’avais demandé ton frère serait encore en vie.
_ Mais papa …

Le regard qu’il me jeta était dur, mais comment aurais-je pu le tuer de sang froid. Car même si on me donnait la possibilité de revenir en arrière, jamais je ne pourrais appuyer sur cette détente. Le lendemain Bobby lui passait un savon, lui reprochant de ne pas faire assez attention à moi. « Tu as perdu un fils, je comprends que ce soit horrible à vivre. Mais il t’en reste un second qui a besoin de toi. » C’était la dernière fois que je le voyais.

***

Aujourd’hui j’ai retrouvé mon père, dans cette ville hanté par les démons. Je sens de moins en moins la pression qu’il exerce sur ma blessure. La douleur, elle a totalement disparu et cette sensation de flottement prend de plus en plus d'importance. Ma fin est proche je le sais, et mon père malgré son insistance à me garder en vie le sait aussi. Ma vue se brouille petit à petit et la dernière chose que je vois et entends sont les larmes et les sanglots de mon père. Je m'en veux de l'abandonner. Car je ne sais pas s'il survivra à la perte de ses deux enfants.

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survi speedy gimli

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Maya:

La vie est parfois injuste, oui elle l’est. Par moment je me demande à quoi bon protéger cette vie. Après tout, n’était-ce pas meilleur d’être de l’autre côté avec les personnes que l’on aime ? Quand on voit qu’on se casse le cul à sauver des vies alors que d’autres en prennent par dizaine avec des foutus bombes. Ouais, la race humaine est une réelle interrogation. On ne veut pas souffrir mais c’est celle-là même qui se fait mal, n’est-ce pas ironique ?

Le pire dans tout ça, c’est qu’il y a une poignée de personnes qui vie, qui se bat pour ses loques et à quel prix ? A oui, à la leur. Ouais on chasse les montres, on les tue mais au final on est perdant. Je voulais venger ma mère, puis aujourd’hui Jess s’est rajouté à la liste. Combien de personne devrais-je encore rajouter ? Papa ? Non, elle doit se terminer avec Dean.

En pensant à lui ma mâchoire se sert, ma colère boue en moi, Dean est mort en partie par ma faute si seulement j’avais tiré sur mon paternel, il serait encore là. Mes poings se serrent à leurs tours, comment pouvais-je penser ça ? Merde c’est mon père qu’il est question, jamais non jamais Dean n’aurait souhaité que je pense ça. Mais le fait est là. J’aime mon père, à mes yeux il est un vrai héros mais Dean aussi. Dean a plus était présent que John même alors oui, j’aurais aimé garder mon frère auprès de moi.

Je grimace alors qu’une larme roule sur ma joue, Dean se fait brûler devant mes yeux et moi… moi je me sens mal car j’aurais souhaité voir mon père à cette place au lieu de mon aîné. Suis-je un mauvais fils ? Je n’en sais rien mais je sais… je sais que John a toujours préféré Dean. Dean était plus obéissant, Dean le suivait toujours au doigt et à l’œil mais moi… moi je suis plus têtu, il me faut plus qu’un ordre, j’aime avoir des explications.

Je lève mes yeux du bûché pour scruter mon père. Le regard droit devant lui, aucune émotion sur le visage, juste cette mine imperturbable. Son aîné se fait brûler et… et c’était comme si ça lui faisait ni chaud ni froid. Non, John est comme ça c’est tout. Il est comme Dean, il souffre en silence.

Pourquoi ce n’est pas moi à cette place ? Pourquoi avoir pris la vie de mon frère ? Il ne méritait pas ça, merde, il a sauvé bien plus de monde que n’importe qui sur cette terre et voilà comment on le récompense ? Ouais… Dean avait raison, à quoi bon croire à dieu ? A quoi bon croire aux anges quand toutes ces merdes nous tombent sur la gueule !

Néanmoins, j’espère qu’il y a un paradis, que Dean se repose en paix entouré de déesse et à boire de la bière. Ouais cette perspective me plait bien, d’ailleurs je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. Sourire amer certes mais j’espère, je pense que là où il est, il est bien.


_ Fait pas top l’imbécile là où tu es.


J’ai murmuré et je sentis le regard de mon père se tourner vers moi mais je ne fis comme si rien n’était. Je n’ai pas encore pu le regarder de nouveau dans les yeux. Comment le pourrais-je ? Dean était mort par ma faute et je suis sûr, ouais… John devait m’en vouloir pourtant… je fini par jeter un regard à mon père. Il s’était rapproché de moi et… et il venait de poser une main sur mon épaule. Mon père… John…

Je le scrute de longues secondes et il en fait tout autant, aucun mot juste un regard, je compris le message et un poids vient de s’envoler de mes épaules. Mon paternel ne m’en veut pas, non, il ne m’en veut pas. Il tapote sa main sur mon épaule puis, s’en va vers sa voiture.

Je reste seul, le feu s’est presque écumé, Dean a presque disparu. Mon cœur se serre, mon frère n’est plus, je vais devoir continuer seul avec papa pour le venger.

Franchement ce con vient de trouver le meilleur moyen pour me réconcilier avec John, pour rattraper ses deux ans. J’aurais préféré qu’il trouve autre chose. Je me remets à sourire, voilà que je pense n’importe quoi.

Une fois le feu éteint, je m’occupe de ses cendres puis, j’observe une dernière fois le paysage, mon frère est entre mes mains, une part de moi a disparu avec lui mais… mais pour lui je vivrais à fond n’oubliant jamais ce qu’il m’a appris. Il a été un père, un frère, un ami et jamais, non jamais je n’oublierais ça. Il était un vrai casse bonbon mais il était comme ça, un vrai chieur.

Je remonte le sentier le cœur lourd, la vie m’a pris une nouvelle fois une personne que j’aime, mon père et moi on n'est pas épargné non pas du tout, on a la même douleur qui bat dans nos cœurs et quand je monte dans la Chévy et que mon regard croise celui de mon paternel, je le vois, il ne le montre pas indirectement mais ses yeux le démontrent, il y a temps de souffrance, temps de remord.

Il m’a laissé le volant, sûrement veut-il que c’est moi qui est l’honneur de la faire ronronner, après tout, j’ai passé l’année avec Dean dans cette voiture, son bébé. Alors je lui donne les cendres qu’il accepte sans rien dire. Puis je démarre en trombe la faisant rugir.

Dean aimait ce moteur, cette carrosserie, il aimait la vitesse alors je m’en donne un cœur joie puis, je m’arrête au bord de la route et descend de l’habitacle, suivi de prêt par mon père. On s’approche du précipice puis, on s’observe un moment. John me tend l’urne, je le fixe un instant ne sachant pas si c’est vraiment à moi de le faire.


_ Il aurait aimé que ce soit toi.


Mes yeux se brouillent légèrement, j’inspire profondément pour me donner du courage puis, je prends en main l’urne, dire que mon frère repose là-dedans. J’ouvre le couvercle d’une main tremblante puis, je renverse les cendres qui se dispersent au grès du vent et là, à ce moment précis je lui fais mes adieux à ma manière.


_ Prends soin de toi jerk.

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survi speedy gimli

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a voté

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HermioneMulder

HermioneMulder
Fantôme

J'ai voté.
Bravo à tous !Wink

kalid

kalid
Le démon

Sad Sad Sad a fallu choisir...

kate

kate
Modératrice

voté trop dur !

cydgie

cydgie
The reaper

c'était vraiment difficile

félicitations à vous toutes

mais il a fallut faire un choix

Premier sujet : Et si Dean était mort début saison 2 A_vote

patoff

patoff
Médium

dur dur de voté, domage qu'il faut choisir
a vote

survi speedy gimli

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ATTENTION CA S'ARRETE CE SOIR A MINUIT LES VOTES!!!!!

surtout que la c la mega egalité quand meme mdr

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survi speedy gimli

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bravo hamaiah!!! c'était serrer!!!

bravo a toutes

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maya

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Modératrice designer

Pareille ici XD!!!

Bravo Mya!!!!

HermioneMulder

HermioneMulder
Fantôme

Bravo Hamaiah !! Very Happy
Chapeau aux autres, sauf à moi puisque personne n'a aimé ma fic. Sad

cydgie

cydgie
The reaper

bravo hamaiah Very Happy Very Happy

Alexa

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Médium

Bravo Mya!Very Happy

Hamaiah

Hamaiah
Vampire

Merci à vous. Tous les textes était magnifiques et c'était vraiment serré.

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