vote os n°2:contes et légendes FINI

Fée Divers …

La voiture de location fit le tour du rond point et s’engagea sur l’autoroute. Sam avait déplié sous ses yeux une immense carte de Bretagne et essayait péniblement de la lire. Dean, dans le brouillard à cause des somnifères pour le trajet en avion, s’agitait sur son siège et n’arrêtait pas de toucher à la radio.
« -Allez, ce n’était pas si terrible ! », le taquina son petit frère, « et puis c’était ton idée ! ».
« -Oui, je sais !», lâcha l’aîné dans un soupir, agacé. «Il faut bien que je profite du temps qu’il me reste … », tout d’un coup plus sombre.
« -Mais la France quand même ! On est un peu partis sur un coup de tête … » poursuivit Sam pour combler le silence gênant.
« -Pourquoi pas ? Même si Bobby nous a filés du travail pendant les vacances, ça va être sympa ! » s’enthousiasma Dean, « des petites françaises et de bons restaurants … » continua-t-il, rêveur. « Bon, on se concentre sur notre affaire. Récapitule les infos que t’as trouvées, petit génie ! ».
« -Les amis français de Bobby ont observé de nombreuses disparitions dans la région de Paimpont. Elles sont éparpillées dans le temps, et elles remontent jusqu’à plusieurs siècles en arrière, mais il n’y a pas de cycle d’années. Pas de lien entre les victimes, mise à part que ce sont tous des hommes : âges et métiers différents, la plupart marié, avec des enfants, ou alors en couple. La dernière victime a disparu samedi : Yann LeCarnec, 44 ans, guide forestier. »
« -Pas du genre à oublier son chemin, ein ? » plaisanta Dean.
« -Effectivement, d’après sa famille, ‘il connaissait la région comme sa poche’. » confirma Sammy. « Pendant le voyage j’ai fait quelques recherches sur la région et j’ai trouvé des choses très intéressantes : la ville de Paimpont est connu pour sa forêt, la forêt de Brocéliande. Elle est le théâtre privilégié des légendes celtiques et plus particulièrement de la légende arthurienne. »
« -Attend, on parle du vrai roi Arthur ? » s’exclama l’ainé.
« -‘Vrai’, peut être pas. En fait, un certain Artus ou Artorius, un chef de guerre, aurait existé en Angleterre durant la seconde moitié du Ve siècle et le début du VIe. Mais le mythe est lancé par le roi d’Angleterre Henri I au début du XIIe : il l’utilisa comme propagande politique et fit circuler l’épopée arthurienne dans tous le pays puis en Europe. Ensuite la légende connaît une immense ferveur et est développée dans des grands romans. D’après eux, le Roi Arthur était maître d’un empire qui comprenait donc cette région qui recèle d’histoires magiques. »
« -Je suppose qu’on peut s’attendre à des absurdités comme magicien, elfes, dragons, fées et autres créatures folkloriques de la part de ces légendes ? » demanda Dean qui empruntait la sortie vers Paimpont.
« -Je crois que oui », acquiesça le cadet. « Je ferais bien de reprendre la carte, sinon on est pas arrivé à l’hôtel ! ».
« -Je ne vois pas ce que tu veux dire par là », fit le grand frère qui savait bien que l’orientation n’était pas son point fort.


Ils arrivèrent enfin sur le petit parking d’un hôtel bas de gamme et se dirigèrent, sac à l’épaule, vers l’accueil, où une ravissante jeune femme était assise derrière son bureau.
« -Fais pas le timide Sammy, je suis sûr que tu te débrouilles pas si mal en français ! », murmura Dean à son petit frère.
« -Facile à dire ! » lança-t-il en retour. Il s’avança tout de même vers la réceptionniste et réussit à sortir trois mots. Elle dû comprendre puisqu’elle leur tendit la clé de leur chambre. Sam s’apprêtait à partir quand Dean s’approcha à son tour et se mit à parler en anglais à la jeune femme. Elle répondit dans un anglais parfait. Le cadet était à la fois exaspéré et impressionné par l’audace de son frère.
« -Vous avez entendu parler de la disparition de ce pauvre homme dans la forêt ? », interrogea Dean en sortant son plus beau sourire.
« -Oui c’est affreux ! », répondit la réceptionniste, qui s’appelait Claire, « et ce n’est pas la première fois que ça arrive en plus ! »
« -Ah bon ? » dit Dean en feignant la surprise.
« -Il y a neuf ans, un ami de mon père s’est volatilisé alors qu’il était en randonnée dans le Val Sans Retour », chuchota-t-elle sur le ton de la confidence, « on ne l’a plus jamais vu ! Les gens du pays racontent que c’est la fée Morgane qui l’a enlevé et tué … ».
« -Eh bien merci beaucoup, Claire. » fit l’aîné.
« -Je termine à 22h, si vous voulez prendre un verre … » proposa-t-elle, définitivement sous le charme.
« -J’y penserais, oui. » répondit l’intéressé. Les deux frères quittèrent enfin le minuscule hall et rejoignirent leurs chambres.


« -C’est une très mauvaise idée … » lança Sam.
« -Et pourtant, t’es là ! » rétorqua son grand frère. Ils avançaient péniblement parmi les arbres, glissant sur les feuilles humides.
« -On y va à l’aveugle, on ne sait même pas à quelle créature on a affaire ! » protesta le cadet.
« -On le sait : Morgane, demi-sœur du Roi Arthur, était une puissante fée qui avait appris la magie auprès de Merlin. Elle fut trompée par son amant Guyomard et décida de jeter sur cette partie de la forêt un enchantement qui retiendrait à jamais tout chevalier errant qui aurait fait à son amie la moindre infidélité. », riposta Dean.
« -Mais tu ne penses pas vraiment que ce soit une fée ! » se récria Sammy. « Et tu ne sais même pas où on va ! »
« -Nous sommes arrivés, Mr le Rabat-joie ! » déclara le grand frère. « Morgane ! Petite cocue ! Morgane ! » se mit-il à crier.
« -Mais qu’est ce que tu fais ?! » demanda Sam, affolé.
« -C’est évidement pas une fée », expliqua Dean, « je pencherai pour un fantôme mais on va avoir du mal à retrouver ses os, surement décomposés depuis des siècles. Mais on connaît sa plus grande peur : l’humiliation ! »
« -Tu veux la faire mourir de honte ? Pas mal … » commenta le petit frère qui se mit lui aussi à provoquer le spectre. Elle apparut enfin, dans un clair de lune, sur un promontoire de pierre rouge. Elle portait une robe autrefois blanche, maintenant ensanglantée. Elle répétait sans cesse :
« -Trahi, il m’a trahi, trahi, trahi … »
« -Tu as dû le mériter ! » lança l’ainé.
« Mauvaise épouse, qui n’a put retenir son mari ! » rajouta son frère. Le fantôme se tordait de douleur aux paroles assassines. Ils continuèrent ainsi jusqu’à ce que la femme, à bout, saute de sa hauteur et disparaisse en fumée en touchant le sol.
« -Et voila ! Un travail vite et bien fait qui nous laisse pleins de temps libre », se réjouit Dean, « Tiens mais il est presque 22h … Excuse-moi, je vais te laisser Sammy ! »
« -Oui, amuses-toi bien ! » répondit-t-il. Et ils repartirent à travers cette forêt à l’atmosphère indéniablement magique.

Beauté fatale

Sam avait embarqué son frère dans une chasse. Après lui avoir cassé les pieds pendant un bon moment, Dean céda au caprice de son frère. Car pour lui ce n'était qu'un caprice. Il avait vu dans la presse que des hommes d'une petite ville du Texas avait connu la gloire et la richesse du jour au lendemain.

Après plusieurs recherches, Sam avait découvert le nom de ce Démon. Ils avaient cru jusqu'à présent que ce Démon n’était qu’un conte. Une adaptation filmographique. Mais il existait bel et bien. « Belphégor », voilà le nom de ce Démon que les frères Winchester chassaient.

D’après plusieurs des victimes qui ont bien voulu leur parler, ce démon apparaissait sous la forme d’une magnifique jeune femme. Une femme d'une telle beauté, que nul homme ne pouvait se refuser à elle. Elle promettait à ses victimes gloire et richesse juste en passant une nuit d’amour avec elle. Oui mais voilà, en échange, leurs âmes lui appartiendraient.

Dean avait déclaré à Sam :

- Ha, enfin une chasse où c’est une beauté fatale que l’on doit chasser ! Ne t’inquiète pas Sammy, quand elle verra quel beau gosse je suis, elle n'aura plus envie de se passer de moi !

- Mouais bien sûr, arrête de te prendre pour un beau gosse.

- Pffff, t’es jaloux parce que je suis le plus beau de nous deux, tout en levant les sourcils.

Sam s’était contenté de regarder son frère, un mince sourire aux lèvres. Apparemment Dean n’avait pas écouté un mot de ce que son frère venait de dire sur l’apparence de ce Démon.
Sam et Dean se mirent à la recherche de cette beauté fatale.
Accoudé au contoir d'un bar les frères scrutaient les environs. Quand une magnifique jeune femme se présenta à Dean. De superbes cheveux roux lui descendaient en cascade sur les reins. Des yeux en amande d'une couleur bleu azur, dessinés de long cils noirs. Des lèvres pulpeuse ornées d'un rouge à lèvres carmin. Elle portait une robe rouge sans bretelles qui lui mettait ses seins voluptueux en valeur . Cette robe longue lui descendait jusqu’en bas des jambes, d’interminables jambes. Fendue du haut de la cuisse jusqu'en bas.
Cela lui mettait ses hanches joliment dessinées. Ses bras couverts de longs gants blancs. Une main en balancier et l'autre posée sur sa hanche, elle avancait dans une démarche chaloupée et féline. Tous les hommes se retournaient sur son passage. Mais elle semblait n'avoir d'yeux que pour Dean. Il se leva quand elle se trouva qu’à quelques centimètres de lui. Il n’eut pas le temps de prononcer un mot, qu'elle lui colla sa poitrine voluptueuse contre son torse. Dean déglutit difficilement en posant ses yeux sur ces deux melons qu'elle lui offrait. Sam resta là à regarder la scène qui se déroulait devant lui, comme s'il n’existait pas.

- Bonsoir beau gosse ! J’aurai besoin de compagnie, je me sens si seule ! Sa voix sensuelle et chaude claqua aux oreilles de Dean comme une invitation.

- Ca tombe bien, j'ai rien de prévu ce soir ! Il prit son verre resté sur le contoir et le but d'une traite tout en continuant à regarder cette magnifique jeune femme.

- Sammy, on se voit plus tard, j'ai rendez-vous avec cette beauté fatale.

Puis sans un regard pour son jeune frère, il partit avec cette créature de rêves.

De son côté Sam repartit au motel effectuer ses recherches sur cette "Belphégor". Il apprit en outre que ce Démon prenait l'apparence des femmes que l'on voudrait avoir dans son lit. Il repensa à cette femme avec qui Dean était parti. Elle lui rappelait quelqu'un, mais qui ?Alors qu'il cherchait, un dessin animé passa à la télé. L'histoire du petit chaperon rouge et le loup façon Tex Avery. Et là ça fit tilt dans le cerveau de Sam. Il se rappelait qu'une fois son frère lui avait dit que si le petit chaperon rouge de Tex Avery aurait été réel il l'aurait bien mise dans son lit tellement elle était attirante. Il prit son arme et sortit de la chambre, le téléphone à l'oreille.

- Vite Dean réponds, réponds..
.
- "Sam ça a intérêt à être urgent parce que là j’allais bientôt être un homme heureux!"

- Oui Dean ça l'est...Cette femme, c'est Belphégor. Elle ne te rappelle personne?

- "Heu...Non je vois pas !"

- Le petit chaperon rouge dans Tex Avery, c'est la même femme...Dean t’es où ?

- "Chambre quatre cent deux..."

- Ok je suis pas loin.

Dans la chambre quatre cent deux, Dean vêtu d'un simple caleçon s’était saisi de son arme et pointait cette plantureuse jeune femme.

- Qu'est ce qui t'arrive mon trésor, tu ne veux plus de moi...Pourtant je croyais que je te plaisais.

- Oui, mais ça s'était avant que je ne sache qui tu étais vraiment...ma beauté. Allez, fais moi voir ta tronche, ta vraie tronche...

- Comme tu voudras trésor.

Quelle ne fut pas la surprise de Dean quand il se retrouva devant un monstre hideux. Deux cornes ornaient sa tête, son visage déformé et ses babines dégoulinantes de bave. Une queue velue,une poitrine flasque qui lui tombait au niveau des genoux et des ongles acérés.

Sam arriva à ce moment là, il ouvrit la porte à la volée pour se retrouver devant un Dean dépité et un monstre vraiment affreux .Elle avait ouvert les bras devant Dean comme une invitation. Devant la mine dégoutée d'un Dean en caleçon, Sam se mit a rire et lui dit :

- Ha oui ta raison, quelle beauté fatale, et apparemment tu es à son goût....

Sam partit dans un fou rire pendant que Dean s’occupait de ce Démon sous les moqueries de son jeune frère...

La St-Sylvestre

Y avait que son frère pour gâcher une super soirée qu’il avait planifié du début à la fin. Pourquoi diable l’avait-il écouté lui énumérer ces disparitions et surtout dans quelles conditions les autorités avaient retrouvé les corps ? Pour lui, ça devait être l’œuvre d’un serial killer ou d’un psychopathe vu qu’ils leur avaient été impossible via les rapports des légistes d’identifier les victimes. Mais non Sam était sûr de lui… une créature démoniaque se cachait derrière tout ça.
Dean avait accepté qu’ils retournent sur les lieux des disparations, un vieil entrepôt dans une ancienne zone industrielle. Cependant s’ils ne trouvaient aucun indice, il mettrait de force son frangin dans la caisse et ils iraient fêter ce réveillon du 31 décembre comme tout le monde. En plus comme pour Noël, ce serait son dernier alors pas question de le louper.
La Chévy se stoppa à quelques mètres du bâtiment puis les chasseurs sortirent de l’habitacle. Sam se dirigea vers le coffre pour récupérer quelques armes par précaution tandis que Dean s’appuyait contre la carrosserie de son bébé, scrutant les alentours.


- Rappelle-moi pourquoi on se trouve ici ?
- Dean… souffla le cadet face à son peu d’entrain pour une chasse même s’il se doutait un peu de la raison… J’te rappelle que c’est ici que ces types ont disparu…
- Ok, on va faire un tour mais si, y a rien, on retourne au motel.
- J’te l’ai promis non ?!
- Ouais, je sais.


Après avoir vérifié son chargeur, Dean se dirigea vers l’entrepôt suivi de près par son frère. Le jeune homme referma la fermeture de son blouson quand il sentit un vent froid lui fouetter le visage. Il leva les yeux au ciel et poussa un juron, attirant l’attention de Sam qui le fixa avec amusement. Raahhhh, faisait chier ! Il commençait à neiger et il n’était pas vraiment équipé pour une excursion pareille.
Il lança un regard noir à son frère qui riait toujours puis s’avança du côté droit du bâtiment. Ils avancèrent prudemment leurs lampes torche en main lorsqu’une sonnerie retentit les faisant sursauter. Dean se retourna vers son frère, le visage sombre. S’il aurait pu le tuer sur place, ses yeux l’auraient fait. Sam lui fit un p’tit sourire désolé et décrocha en apercevant le nom du correspondant.


- C’était qui ? demanda Dean en voyant son frère mettre fin à la conversation.
- Bobby… Et j’avais raison, c’est bien une affaire pour nous, dit-il fièrement en rangeant son mobile sa poche.
- Accouche !
- Les corps retrouvés appartenaient à des chasseurs.
- Pourquoi les gens m’emmerdent-ils à ce point ? J’peux pas passer les fêtes, tranquille ? rouspéta l’aîné sous le regard stupéfait de son frère.
- Dean…


Mais Sam ne put finir sa phrase qu’il décolla du sol pour atterrir violement contre le mur retombant inconscient sur le sol. Dean voulut se précipiter vers lui seulement il en fut incapable car lui aussi voltigea dans les airs, ayant pour dernier souvenir la vue de son frère gisant sur le sol.



*****

Des cris… il n’entendait que ça à l’intérieur de son crâne… des hurlements déchirants qui s’intensifiaient de minute en minute. Au début ils étaient lointains lorsque son sang se glaça en découvrant à qui cette voix appartenait ! Il ouvrit brusquement les yeux pour voir trois poufiasses de démones riant aux éclats. Le chasseur tourna la tête et une colère sans borne jaillit dans ses veines. Son frère gisait sur le sol non loin de lui, recroquevillé sur lui-même, ses mains posées sur sa tête comme s’il voulait se protéger.
Il devait attirer l’attention de ces garces pour qu’elles le laissent souffler un peu.


- Eh les Destiny’s child, pourquoi vous viendriez pas me donner une leçon ?!
- T’inquiète pas mon mignon, on te réserve la meilleure place, lui répondit la plus petite des trois d’un sourire taquin.
- J’aime pas attendre !
- Tant pis pour toi, c’n’est que le début…


Elles disparurent tout d’un coup laissant les chasseurs seuls dans cet immeuble désaffecté.

Dean se releva d’un coup, réprimant un vertige et se précipita vers son frère qu’il aida à s’assoir. Plus il le détaillait plus la peur se lisait dans ses yeux car il ne distinguait aucune blessure apparente sur son corps.


- Bordel, qu’est-ce qu’elles t’ont fait ?!
- … Exorcisme…
- T’es pas un démon, Sammy alors comment…
- Ce sont des furies, lui souffla-t-il exténué par ce qu’il venait de subir.
- D’après mes souvenirs, elles s’en prennent aux vilains garçons pas le contraire…
- Ben, c’n’est pas le cas…


Et avant que son frère ne le coupe une nouvelle fois, Sam entama les explications sur ce que ces garces lui avaient fait endurer durant deux heures. Son calvaire avait débuté l’effet que l’eau bénite avait sur les démons. Il avait senti sa peau fondre à chaque seconde comme si on lui avait balancé de l’acide. Après elles étaient montées d’un cran quand un feu intense s’était développé dans tout son corps et il avait très vite compris que c’était de cette manière que les esprits mourraient. Et elles étaient passées à la dernière étape : l’exorcisme… tous les os de son corps se fissuraient de part en part à une lenteur extrême et rien pas même ses cris n’avaient réussi à lui faire oublier cette souffrance.

Sam n’avait pas besoin de jeter un œil sur son frère pour savoir dans quel état il se trouvait, il le connaissait par cœur.
Dean bouillait de l’intérieur en découvrant ce que son frère avait subi alors qu’il était juste à ses côtés sans qu’il n’intervienne. Il allait leur faire payer à ces salopes même s’il ignorait comment les tuer.
Des ricanements le tirèrent de sa vengeance et il se retourna pour faire face à ces trois poufiasses.


- Vous toucherez pas à mon frère ! menaça-t-il alors que la plus petite se rapprocha dangereusement de lui.
- C’n’est pas à toi de décider…


D’un geste de la main, elle envoya valser Dean qui percuta violement le sol à deux mètres d’elle. Le chasseur grogna face à la douleur qui irradiait son poignet gauche… Super, il devait être pété ! Sentant quelque chose de dur sous son ventre, il fit glisser lentement son autre main et ses doigts se refermèrent sur une arme. Un rapide sourire naquit sur ses lèvres, ça pouvait peut-être pas les tuer mais leur faire mal oui !
Les cris de son frère repartirent de plus belles et Dean ne perdit pas de temps qu’il se redressa aussitôt, la mini fourche dans sa main. La sale p’tite blonde se jeta sur lui, lui envoyant un coup de poing en plein visage mais l’aîné réussi à l’esquiver, lui flanquant un puissant coup avec le manche de son arme. Déstabilisée, elle ne vit que trop tard Dean lui balancer la fourche en pleine tête, lui crevant les yeux.
Le chasseur releva la tête pour apercevoir l’une des filles se plier en deux de douleur face à son geste. Sa vengeance serait sans pitié car il venait à l’instant de découvrir leur point faible. Ses yeux haineux se posèrent sur l’autre garce qui continuait de torturer son frère, il n’apercevait pas la troisième mais il s’en foutait pas mal. Il courut à toute vitesse vers elle, l’interpellant avec véhémence et avec un geste précis et puissant lui lança la fourche qui lui creva les yeux dans un bruit sec.

Dean rejoignit son cadet, ne prêtant pas attention à cette chose, puis glissa un bras autour de ses épaules et l’aida à le relever.


- Je crois qu’on devrait aller à l’osto, Dean…
- Pas besoin, on rentre au motel, on se soigne et on fête le réveillon !
- Tu changeras jamais, sourit le cadet en voyant la mine réjouie de son frère.

Il était une fois dans une contrée fort, fort lointaine du Tennessee appelée Rabittown un gentil petit lapin qui faisait le bonheur de tous les enfants du village.

Il était le plus beau, le plus innocent et de tous les lapins il était le roi. Avec ces deux mètres de hauteur et son épaisse fourrure d’un blanc immaculé qui semblait être resté trop longtemps sous une bouche d’aération. Il dégageait une douce odeur de putréfaction qui continuait à flotter dans les airs malgré qu’il soit déjà loin et ses doux yeux rouges exorbités suivaient ses sujets sans jamais les lâcher du regard.

Comme on se le racontait de génération en génération depuis maintenant fort, fort longtemps. Cette adorable petite bête rendait visite aux habitants le jour de pâques afin de distribuer de jolis cadeaux à tous ces chers bambins. Ce petit être annonçait son arrivée en laissant de longs cris rauques s’échapper de sa gorge avant de sauter joyeusement jusqu’à la magnifique demeure qui l’intéressait.

Un dernier bond et il passa de l’autre côté de la barrière, rejoignant le carré de pelouse entretenue avec soin. Un autre cri et voilà que les enfants de la demeure arrivèrent pour rejoindre ce héros de la fête de pâques.

Là notre lapin se mit à psalmodier son nom : Dakota, à un rythme connu de lui seul et les enfants dansèrent autour de lui.

_ Dakota… Dakota… Dakota… Chanta-t-il de sa douce voix caverneuse.

Enfin vint l’heure de la fin de son chant mélodieux. Dakota leur distribua alors leurs jolis œufs de pâques tout droit sortis du fond de sa gorge. Mais voilà les enfants ne voulurent pas de ces œufs, qui étaient pourtant tout frais de sang. Pris de colère Dakota le lapin grogna et cracha encore plus d’œufs sanguinolents jusqu’à recouvrir entièrement les enfants et ainsi les étouffer. Les enfants trépassés ne se moqueraient plus jamais et Dakota reviendrait l’an prochain distribuer de nouveaux œufs.

Mais voilà cette année tout allait changer. Car arrivés sur leur fier destrier deux frères aussi beau que des tableaux et aussi courageux que des capitaines lépreux, étaient bien décidés à tout tenter pour libérer la ville de ce fardeau qui l'étouffait. Le jour dit de la sortit du roi des lapins ils rodèrent en ville afin de le repérer et de s’en débarrasser. Notre petit lapin avait fait son temps et aujourd’hui nos héros voulaient lui faire ravaler ses œufs.

Ils tournèrent dans les rues, le nain au volant de leur vieux débris légendaire et le géant guettant les alentours en lisant plusieurs feuilles rapportant les activités de notre doux ami, car il fallait bien le reconnaitre que des deux il était le seul à savoir lire. Après tout c'était bien connu de nos jours seuls les géants savaient lire. Mais ils n’allaient pas réussir aussi facilement qu’ils ne le pensaient car Dakota n’était pas prêt à en démordre un quota.

Nos deux preux chevaliers parcouraient contre vent et fracas depuis plusieurs heures la petite bourgade quand TOUT A COUP. Un GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR surgit de nulle part et de partout à la fois. Le sol trembla sous les bonds du lapin qu’ils étaient venus occire. Un nouveau grognement de Dakota et les voilà obligés de se boucher les oreilles. Mais le plus drôle restait l’expression gravée sur leurs visages lorsque qu’ils eurent posés pour la première fois leurs belles mirettes sur notre ami à poil, qui profita de leur béatitude pour sauter par-dessus une barrière.

_ Dakota … Dakota … Dakota … Dakota …

Il entama son chant, attirant les enfants mais voilà nos fiers héros avaient décidé de réagir à ce moment précis et le géant tira sur Dakota qui fut tout juste égratigné par cette salve de balles. Il se retourna et fit face à nos deux frères qui étaient eux aussi dans le jardin.

_ T’es vraiment moche tu le sais ça ? Lança le nain d’un sourire narquois.
_ GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !
_ Et puis t’es quoi ? Un Pokémon ? Lui redemanda-t-il.
_ Dakota …
_ Du nord ou du sud ? Ah je suis trop drôle !

Il rit de sa blague et se retourna vers son frère qui ne semblait pas l’apprécier autant que lui. Tout comme Dakota.

_ GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR ! Dakota ! Dakota ! GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !

Plus vite que son ombre Dakota envoya un coup d’oreille au géant qui voltigea avant de s’écraser contre la clôture et finit KO au premier round. Puis il se tourna vers le dernier, celui qui se prenait pour un petit rigolo. En un bond il se retrouva devant lui et ouvrit grand sa bouche. Le nain tenta de reculer en lui jetant un regard noir mais le lapin fut plus rapide et déversa ses œuf sur le plus vieux.

Instantanément il fut entièrement enseveli sous les œufs encore plus sanguinolents et odorants de Dakota. Le silence reprit alors son cours. Et Dakota repartit vers son repère tout rebondissant. Ecrasant au passage le géant toujours inconscient.

Et oui cette année Dakota avait fait une bonne action il ne s'était pas attaqué aux enfants non mais belle et bien à un petit rigolo qui croyait pouvoir rire de lui. On ne se moquait pas ainsi impunément de Dakota le lapin de pâques de la ville de Rabittown sans en subir les conséquences, car foi de lapin les petit rigolos on il ne les aimait pas.

Un cri se fit entendre dans le silence de la petite bourgade, c'était le nain qui tentait par tous les moyens de se sortir de là. Mais les œufs gluants se collaient à lui ainsi que leur mauvaise odeur.

_ Ca pue qu’elle horreur ! Saaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaam ! Viens me sortir de là !

Le géant reprit conscience et se releva chancelant et tituba jusqu’à l’amas de crachat d’où il pouvait voir la main de son frère dépasser. Il considéra quelques secondes de ne pas l’aider car il ne voulait pas être contaminé mais un grognement du prisonnier le ramena à la réalité. Il tira la main de toutes ses forces et dégagea le rigolo de cette sale mélasse.

_ Dean tu es immonde, tu le sais ça ?
_ Tout ça c’est de ta faute !
_ Ce n’est pas moi qui aie offensé le lapin de pâques.
_ Comment veux tu offenser un lapin ?
_ Ben comme toi tu l’as fait.
_ Arg ce n’est pas possible, et elle est où cette bestiole ? Et comment on la tue ? Grogna le rigolo.
_ A la carabine à plombs. Plaisanta le géant.

Il cessa de rire en voyant le regard noir de son comparse qui avait un bout d’œuf dans les cheveux. Il le lui enleva et découvrit la surprise que cachaient ses doux œufs. Une surprise stomacale qui lui fit pousser une moue de dégout et qu’il aurait préféré ne pas connaitre.

_ Et comment je vais faire pour rentrer au motel je ne peux pas rentré dans mon bébé comme ça.
_ Cours derrière.

Un nouveau grognement et notre petit rigolo de nain se mit en marche au pas de course sous les moqueries de son compagnon de route qui lui remonta dans leur fidèle destrier. Maintenant ils n’auront plus qu’à revenir l’an prochain s’ils ont encore envie de tuer du lapin. S’ils n’ont pas trop peur de Dakota ou s’ils n’ont pas trop honte de s’être fait battre par un lapin. Et pas n’importe lequel : le lapin de pâques. Une chose était sûre depuis ce jours nos deux héros ne verraient plus jamais de la même façon ces animaux.

La morale de cette histoire ? Ne jamais ! Jamais ! Jamais ! Se moquer des lapins car ils pourraient bien un jour vous le faire payer. Ainsi se termine notre histoire sous une note joyeuse car Dakota est toujours là.

Les sœurs Anderson.

Il était une fois, trois sœurs, trois sorcières qui vivaient à Salem. Elles y résidaient depuis des années, les habitants les évitaient. Cependant, un soir de pleine lune, les trois vieilles demoiselles sont sorties de l’ombre. Ce fut ainsi, que Sarah la plus jeune quitta la demeure un balai à la main survolant le village, chantonnant une mélodie pour les enfants. Ces derniers quittaient leur couche pour rejoindre la maison des sœurs Anderson.

Pendant ce temps, Winny l’aînée et Mary concoctaient une potion pour les rajeunir. Quand Sarah les rejoignit, les premiers enfants arrivaient et en quelques minutes les sœurs redevinrent jeunes et belles. Seul hic… les villageois se sont rebellés et ensemble, les ont condamnés à mort. Toutefois, avant d’être pendue, Winny récita une formule suivie de près par ses sœurs…

La légende racontait qu’un soir de pleine lune, un être vierge allumerait la bougie noire, et grâce à ses pouvoirs ramèneraient les sœurs Anderson à la vie.

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Dean jeta un regard ennuyé à son frère qui observait les recoins de cette baraque qui devait soit disant appartenir aux sœurs Anderson… enfin, ça c’est ce que cette ville racontait. Lui, il avait du mal à y croire d’ailleurs, il fixait un grimoire qui semblait avoir un œil clos. Il tapota sur la vitre qui protégeait le bouquin mais rien… l’œil restait fermé. A quoi pensait-il ? Tout ceci n’était que business… un truc qui marchait super bien à l’approche d’halloween… il poussa un nouveau soupir avant de rejoindre Sam.

_ T’en as encore pour longtemps ? Maugréa-t-il.
_ Non.

Dean se stoppa lui jetant un regard noir…

_ La légende dit vraie, regarde la bougie.

Sans un mot de plus l’aîné obéit mais pour lui, cette bougie était normale… enfin noire, de la cire avait coulé mais quoi de plus normal ? Ça rendait le truc plus réel… enfin à part la flamme qui vacillait…

_ Un vierge ? Et où sont-elles ?

Pour réponse Sam leva les épaules parcourant sa lampe torche tout autour de lui … la disparition du concierge les avait fait venir… après quelques recherches, ils avaient trouvé la légende sur ses sœurs alors pour s’assurer que c’étaient elles, ils avaient crocheté le « musée », maintenant, ils avaient presque l’assurance du retour des sorcières. Ne restait plus qu’à les trouver.

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Perchées en hauteur, les sorcières observaient les mouvements des chasseurs… Mary reniflait les arrivants se demandant quelle était cette magie qui procurait cette lumière… Sarah se mordait la lèvre en observant le plus grand… sa musculature ne la laissait pas indifférente… après tout, n‘était-elle pas jeune et belle ? Oui, jeune et belle mais ceux, jusqu’au levé du soleil et si ses intrus ne partaient pas d’ici cinq minutes, Winny ne tarderait pas à les surprendre.

_ Ils sont choux ! Murmura la plus jeune.
_ L’un d’eux porte une eau de cologne très douce pour l’odorat ! Répondit Mary se fichant de sa cadette.

Winny leva les yeux au ciel, elle devait les supporter alors autant les remettre sur le droit chemin.

_ Ils sont une aiguille dans notre pied… n’oubliez pas mes sœurs, si d’ici le levé du soleil nous n’avons pas absorbé la vie d’un enfant, nous mourrons alors arrêter vos enfantillages !
_ Oh, une araignée…

Winny contempla sa cadette qui venait d’ingurgiter l’insecte sans aucun état d’âme… cette fois, ça en était trop et d’un geste vif, elle tapa le crâne de Sarah…

_ Aïeuh ! Cria-t-elle plus fort qu’elle ne devrait.

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Dean fronça les sourcils, il avait entendu un bruit… il balaya la pièce avec sa lampe, arme en main mais rien… pourtant il était sûr… il se tourna vivement mais trop tard… une décharge électrique l’envoya avec force contre la poutre… il serrait les dents alors que la sorcière riait avec amusement…

_ Que va-t-on faire de vous ?

Au même moment, Sam courut vers elle… il ne les avait pas vu venir mais sa route fut barrée par la blonde… belle, sensuelle, mais quoi qu’il en soit, le coup de balai dans le nez, il le sentait passer et se fut à terre qu’il se retrouvait se tenant le nez devenu très douloureux.

_ Oh… désolé, je ne voulais pas te faire de mal ! Souffla-t-elle alors qu’elle s’accroupit à ses côtés caressant sa joue.

Sam allait répliquer mais un éclair l’enveloppa le faisant rejoindre la place qu’occupait son frère alors que celui-ci fut déplacé sur le mur sans aucune délicatesse.

_ Mes sœurs… une idée ?

Elle afficha un sourire satisfait, retournant avec distraction Dean qui serrait les dents avant de lancer un regard à son frère. Ces sœurs étaient barges… la rouquine était la pire, en même temps, s’était-elle qui les tenait prisonniers, avec ses dents de lapin… il la haïssait, il serra les poings alors qu’il fermait les yeux en sentant la brune venir le renifler… d’ailleurs pourquoi le reniflait-elle ?

_ Dégage sale laide ! Grommela-t-il en l’incendiant.

A peine avait-il parlé que les jeunes femmes se tournaient vers lui avec un air méprisant… venait-il de signer son arrêt de mort ?

_ Laide ? Répéta la plus vieille.
_ Winny calme-toi… c’est pas bon pour toi.
_ Il a dit….
_ Laide ! Laide ! Laide ! Chantonna Sarah sautillant sur place.

Sam échangea un regard avec son frère, frère qui arqua les sourcils sans comprendre mais d’un coup… seul ses cris résonnaient dans la maisonnette… oui, Winny avait décidé de punir le malotru qui avait osé la traiter de laide ! Personne… non, personne n’avait le droit alors, ses éclairs s’enfonçaient dans sa chair, le retournant sur lui-même… elle se délectait de sa douleur mais soudain, ce stupide chat lui sauta dessus… miaulant avec ferveur… crachant sa haine contre elle.

_ On aurait dû le tuer ! Ronchonna-t-elle.

Ce dernier avait permis à Dean de souffler et surtout d’échapper à l’emprise de la jeune femme… pourtant ses membres étaient devenus flasques et sans l’aide de Sam, il n’aurait pu se relever. Il serra les dents mais à peine étaient-ils debout que cette Winny les fixa sourire aux lèvres.

_ On veut s’enfuir ?

Sarah passa à côté d’eux, fixant avec envie le cadet… d’ailleurs, elle laissa planer une de ses mains sur son torse… Sam ne dit rien la laissant faire mais l’envie ne lui manquait pas de la repousser.

_ Winny… je peux le garder ? Supplia-t-elle en lançant un regard de chien battu.
_ Moi j’aimerais bien connaître le parfum de celui-ci ! Ajouta Mary en pointant Dean.

Winny leva les yeux au ciel… pourquoi le diable lui avait fichu deux incapables ? Un soupir puis, elle jeta un œil aux frères….

_ Ok… mettez-les aux fers, on verra bien ce qu’on fera d’eux plus tard !
_ Ouais ! Sourit Sarah…

Elle prit Sam avec elle, l’obligeant à lâcher Dean qui malheureusement pour lui fut gardé par la grosse vache… il la suivit gentiment faisant profil bas, jetant un regard inquiet à son cadet… cette sangsue le collait un peu trop prêt à son goût mais bon, il devait jouer le tout pour le tout. A partir de là, tout se passa vite, la rouquine était partie vers le grimoire, il fit exprès de perdre l’équilibre, il prit son couteau et planta sans ménagement Mary à plusieurs reprises. En entendant les cris de douleur de sa sœur, Sarah se retourna, Sam en profita pour lui décrocher une droite monumentale, il n’attendit pas plus longtemps pour déguerpir, suivi de prêt par Dean qui jeta un regard vers l’arrière… il eut juste le temps de baisser la tête pour ne pas recevoir le foudre colérique de la rouquine.

Made in Mexique

San Antonio, Texas

L’impala rentra dans la ville de San Antonio avec à son bord les frères Winchester. Bobby leur avait indiqué deux jours plutôt des morts suspectes.

- Sam, réveilles-toi, on arrive.

- Je dors depuis longtemps ?

- Depuis que t’es monté dans la voiture au lieu de faire les recherches !

- Tu ronflerais pas la nuit je dormirais pas le jour.

- Je ronfle pas !

- …

- Bon ok un peu mais c’est pas ma faute si cette saloperie de démon m’a mis un cou dans le nez.

- Oui, ben vivement que ton nez finisse de guérir je voudrais bien dormir.

- Je te dépose au motel pour faire des recherches et essuyer la bave de ton menton. Moi je vais voir les flics pour avoir les rapports. Après on ira à la morgue.

- Vas-y seul.

- Non j’adore voir ta tête devant un corps à la morgue.

Sam n’eut pas le temps de répliquer que Dean se gara devant le motel et le laissa planter là. Sam s’assied sur le trottoir et attendit. Cinq minutes plus tard Dean revint enfin et jeta le sac de Sam de la fenêtre de l’Impala.

- La prochaine fois l’oublies pas, je déteste faire demi-tour !

- La prochaine fois laisse-moi le temps de le prendre !

Dean repartit en trombe et Sam quand à lui rentra au motel « made in Mexique ».

***

Bureau de police :

Dean rentra et se dirigea vers un des policiers. Il prit soin de prendre le plus jeune, le plus apte à se faire avoir. Il se présenta comme agent du Fbi et le policier ne demanda même pas à vérifier sa carte.

- Il me faut les dossiers des victimes sur des meurtres avec une morsure suspecte à la nuque.

- Bien monsieur, vais vous les chercher, vous n’avez qu’à signer ses papiers.

Quelques minutes plus tard il sortit avec les documents, puis se dirigea à la morgue située juste à côté. Tout compte fait il préférait laisser Sam sur ses recherches.

- Bonjour, Fbi. Je voudrais voir le corps retrouver sur « river walk » hier soir.

- Je peux avoir votre carte s’il vous plait ?

- Oui bien sûr.

- C’est juste pour prendre le numéro de votre chef. Dernièrement les morgues sont « visitées» par de faux agents.

- Les gens n’ont que ça à faire de nos jours.

Après avoir téléphoné au chef qui n’était autre que Bobby, la secrétaire emmena Dean prêt du légiste.

- Bonjour, Betty m’a expliqué de quelle affaire il s’agit. Je vais vous montrer le dernier corps, malheureusement pour les autres je n’ai que les dossiers.

- J’aimerais les avoir si ça vous dérange pas.

- Non bien sûr, Betty est en train de les préparer. Je m’attendais à voir un autre agent du Fbi arriver.

- …. Oui… bien sûr.

- Voici la victime, femme de la trentaine, morsure ronde au cou. Elle a été vidée de tout son sang. Je n’ai jamais vu ça.

- Moi non plus.

- L’heure de la mort est estimée à 23h30 hier soir.

Le légiste remit le corps en place et conduisit Dean à l’accueil pour récupérer les fichiers.

- Voilà les dossiers et toutes mes condoléances pour votre collègue.

- Euh, oui merci. Je vous laisse j’ai du travail. Merci.

Dean rentra dans sa voiture et ouvrit le dossier de la dernière victime pour comprendre. Il trouva alors le nom de la victime mais aussi les mots « agents du FBI ». Il se dépêcha de rentrer au motel pour prévenir Sam de se faire discret et lui donner les dossiers pour ses recherches.

Motel :

Dean arriva devant le motel et se dirigea vers la chambre que lui indiqua le concierge.

- Tiens j’en ai profité pour prendre à manger.

- T’en a mis du temps !

- Je suis allé à la morgue, c’était à côté. D’ailleurs on va devoir se faire petit sur cette enquête. La dernière victime n’est autre que l’agent du Fbi qui était en charge du dossier.

- Génial. T’as les dossiers et les résultats des autopsies ?

- Oui, tiens. Et toi tu as trouvé quelque chose d’intéressant.

- J’ai cherché les différents articles sur ces morts et j’ai trouvé que tous ont été tué la nuit, avec une marque circulaire à la nuque. Ils ont tous été vidés de leur sang.

- Le légiste m’a dit la même chose pour notre « collègue ».

- Le plus bizarre c’est qu’il y a 4 à 5 victimes et après pendant 2 semaines plus rien.

- J’ai vu la morsure et ça me dit quelque chose mais je n’arrive pas à me rappeler quoi.

- Maintenant que j’ai la photo je peux faire des recherches.

- Ok, moi je vais voir sur le journal de papa, elle y est peut être.

Chacun fit des recherches tout en mangeant. Il fallut plusieurs heures à Sam pour avoir assez d’éléments et réveiller son frère affalé sur le lit avec le journal de John et un burger non fini à côté.

- Hey ! La belle au bois dormant, lève-toi ou j’appelle le beau prince.

- Je suis réveillé, je suis réveillé… Qu’est-ce que t’as ?

- J’ai une théorie, farfelue mais une théorie. Ma théorie c’est « chupacabra ».

- Sammy, les Chupacabra s’attaquent pas aux humains.

- C’est ce que je pensais aussi, mais j’ai cherché sur le net une correspondance avec la morsure et ça correspond. De plus il y a eu des animaux tués récemment un peu partout dans le pays ainsi qu’à San Antonio. J’aurais pu m’arrêter là, mais j’ai continué mes recherches et je suis tombé sur plus de 20 villes qui comptaient des morts avec une morsure circulaire à la nuque.

- Attend, tu veux dire qu’on a un pauvre Chupacabra tueur d’humain à chasser ?

- Oui, et cette nuit il va recommencer. Il attaque que dans une partie précise de la ville et toujours à proximité de la nature. Il n’y a que deux endroits possibles mais dans le premier il y a une fête ce soir.

- Et ben allons-y ! Allons se faire un Chupacabra, rien de tel qu’une chasse banale.

- On les tue comment ?

- Sammy ! T’as pas regardé ce chapitre sur le Chupacabra dans « le bon petit chasseur » ? Tu m’étonnes ! C’est comme un vampire, on le décapite.

Quelques minutes plus tard les frères se retrouvèrent dans un parc en dehors de la ville. Ils croisèrent des personnes et leur firent croire qu’un animal dangereux était sorti de sa cage pour se réfugier dans le parc.

Vers 23h, il n’y avait plus qu’eux dans le parc.

- Dean, tu sais que maintenant on est sa proie ?

- J’avais bien pensé a kidnapper quelqu’un et l’accrocher à un arbre mais j’ai trouvé que cette solution. Ben oui banane !

- Dugland !

A peine Sam avait répliqué qu’il vit son frère se faire mettre Ko par le Chupacabra. Il fut à son tour envoyer contre un arbre. Il se releva, vit la bête s’approcher de Dean, inconscient.

Il trouva sa machette et s’approcha de lui doucement, assez prêt il le siffla et coupa net la tête du Chupacabra.

- Dean ! Dean réveille-toi bon sang !

- Ca va pas la peine de crier ! Je te signale que je me suis pris un coup sur la tête !

- Et au cou, il t’a mordu.

- Encore heureux que je vais pas me transformer. Tirons-nous de là.

- Ok, je t’emmène chez Bobby pour te soigner.

- Oui maman !

- Dugland !

- Banane.